À ses débuts, l’assurance collective visait à protéger le patrimoine familial d’une maladie invalidante ou d’un décès.
L’assurance collective dépasse aujourd’hui ce qu’on pourrait considérer comme un produit financier. C’est la raison pour laquelle on parle de plus en plus d’avantages sociaux.
Malgré les incitatifs fournis par l’industrie de magasiner (d'aller au marché) à la première occasion ces dernières années, il faut éviter de déménager tous ses avantages sociaux aux 3-4 ans. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
L'assurance collective n'est plus qu'une simple police dont on classe les nouveaux termes au moment du renouvellement. C'est une gamme de services qui soutient le bien-être de vos employés et la culture de votre organisation.
Lorsque vous changez l'ensemble de vos avantages sociaux, les parties prenantes doivent redécouvrir leurs outils. On y perd également les nuances qui permettent de tirer de la valeur ajoutée: une structure de remboursement pour un certain type de professionel, un outil de promotion de la santé spécifique à l'assureur, un remboursement pré-autorisé pour son dentiste traitant qui ne fait plus partie du programme de remboursement du prochain fournisseur, etc.
Chacun de ces changements peut être associé à une opportunité manquée et à un changement à gérer (le prix caché à payer).
"[...] il faut éviter de changer tous ses avantages sociaux aux 3-4 ans.
Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain."
L’OMS définit la santé comme un état de complet bien-être (physique, psychologique et social) qui ne consiste pas seulement en l’absence de maladie. Les régimes d’assurance collectifs modernes ne visent pas qu’à protéger le patrimoine; ils encouragent les employés à prendre leur santé en main.
Les régimes sont de plus en plus conçus pour encourager des comportements sains et l’autonomisation (développer une autonomie).
À travers les incitatifs, on aide les employés à poser des gestes qui visent à les maintenir en santé (et donc à éviter des pertes de productivité et des coûts futurs).
Les avantages sociaux vont au-delà d’indemniser. Ils proposent différentes solutions pour accompagner les employés qui vivent des difficultés.
◢ Santé physique:
Gestion des maladies chroniques
2e opinion médical
Professionnels et équipements de santé et mieux-être
◢ Santé psychologique:
Accompagnement pour les préoccupations (légal, financier, nutrition, etc.)
Santé mentale et troubles psychologiques
Gestion de crise (numéro 1-800, application mobile 24/7, etc.)
◢ Santé sociale:
Liens avec la communauté du membre (ex: ressources communautaires)
Soutien pour gérer des conflits sociaux
Accompagnement lors d’événement non-médicaux (ex: deuil, naissance, nouvel emploi etc.)
Télémédecine.
Santé mentale (PAE).
Accès à des soins préventifs (Ex: nettoyages dentaires, physiothérapie).
Remboursements anticipés (aucun déboursé) pour réduire les barrières financières à l'accès.
Le collectif est aussi l’affaire des employeurs. Les employés en difficulté et les conflits interpersonnels peuvent miner le moral d’une équipe et nuire à la productivité en un temps record. Que ce soit en prévention (ex: le courage managérial, la gestion des microagressions, fournir de la rétroaction, etc.) ou en intervention (intervenir auprès d’un employé dont la performance et/ou le comportement n’est pas adéquat), vos avantages sociaux peuvent vous guider dans le projet.
Plusieurs entreprises disent haut et fort qu'elles sont innovantes et qu'elles se préoccupent du bien-être de leurs employés.
Or, la culture organisationnelle n’est pas quelque chose qu’on dit mais quelque chose qui se vit.
La principale exposition de vos employés à leurs bénéfices est basée sur leur régime d’assurance collective.
Seriez-vous à l'aise d'utiliser les mêmes mots pour parler de l’expérience que vous offrez à vos employés de ce côté?
En ayant un régime mieux adapté, il vous est plus facile de communiquer les valeurs de votre organisation.
Vos employés comprennent mieux et vivent davantage la vision que vous souhaitez partager.
Vos efforts de recrutement deviennent plus spécifiques.
Vous utilisez des mots plus précis qui attirent des candidats qui collent davantage à votre vision.
La dépense devient un investissement.
Changer d’assurance mène à une foule de petits changements qui perturbent vos employés et vos opérations.
Les changements organisationnels sont inévitables. Ils sont aussi malheureusement souvent voués à l'échec!
Cela n’élimine en rien l’importance de profiter d’une escompte considérable lorsque le marché nous fait ce cadeau. Il importe toutefois de bien évaluer l’impact de ce changement sur notre organisation.
Pour une PME, dans un modèle traditionnel, vous n’avez pas les mains sur le volant lorsque vient. 🚗
Vous contrôlez seulement le choix de l'assureur et la portée des garanties. Toutes les autres décisions sur le design sont laissées à l'assureur qui les prend en fonction de ses intérêts; pas nécessairement des vôtres.
Cette stratégie consiste à insérer un administrateur entre vous (le preneur) et l’assureur pour reprendre le contrôle de votre régime.
Avec cet arrangement, vous pouvez réduire la friction au renouvellement, accéder à des garanties individuelles et réduire votre surassurance sans avoir à auto-financer vos garanties plus risquées.
1. Des garanties individuelles (design)🤔
Permet aux membres d’adhérer à des garanties individuelles. Sans impact sur l’expérience du groupe, les employés peuvent souscrire à ces garanties directement et le coût est intégré aux autres cotisations. Avec des programmes bien conçus, le coût des primes individuelles demeure compétitif et offrent une protection additionnelle aux membres qui souhaitent protéger d'autres risques. La balance peut être réinvestie dans le régime sous forme de compte santé ou d'autres garanties.
2. Réduire votre surassurance; trop comme pas assez 📉
“Lorsqu’on a un marteau dans les mains, tout a l’air d’un clou”.
Évidemment que l’assureur aura tendance à couvrir votre risque avec une assurance même s’il s’agit d’un risque faible. Mais avez-vous réellement besoin de tout assurer ou est-ce que vous n’avez pas plutôt aussi des besoins d’administration qui sont comblés par votre assureur en ce moment?
Certaines garanties qu’on appelle “à expérience” (les paramédicaux, la vision et le dentaire) sont justement cela: des risques faibles à volume élevés.
Un employeur averti en vaut deux… Si vous avez la capacité d’absorber un possible dépassement de coûts, vous risquez fort d’économiser (voir doublement avec l’optimisation fiscale).
3. Des garanties à valeur ajoutée 🥰
En reprenant le contrôle on peut aussi se tourner vers des garanties à valeur ajoutée tout en profitant de l'effet de groupe pour garder les prix très bas. Ex:
Une régime santé voyage qui offre 180 jours de couverture pour tous les assurés.
Une assurance maladie grave sans frais supplémentaire (pour profiter de votre indemnité de votre vivant).
4. Réduire l’impact de votre prochain changement 💥
Lorsque toutes les garanties sont attachées à l’assureur, nous sommes forcés de déplacer ces services même si les prix sont justes et le service est satisfaisant.
L’administration externe offre l’opportunité de choisir.
Et vous permet…
◢ De personnaliser votre régime
◢ De simplifier la vie à vos employés
◢ D’améliorer la satisfaction face au régime
◢ D’utiliser cette dépense pour communiquer ce que votre organisation valorise
◢ D’aider votre entreprise à atteindre ses objectifs stratégiques
L’exercice demeure pertinent surtout si l’assureur actuel perd son appétit pour le type de risque que vous présentez.
C'est aussi un outil pour renégocier avec l'assureur en place. Lorsque la relation est bonne et le service est satisfaisant, il faut éviter les économies de bouts de chandelles.
Notons toutefois que dans un contexte d’administration, le changement est moins important et il y a un élément de continuité avec certaines garanties (ex: santé voyage, produits individuels, compte santé, etc.)
Même une PME avec 15 employés peut reprendre le contrôle de son régime avec un administrateur externe. Le jeu en vaut la chandelle.
"Même une PME avec 15 employés
peut reprendre le contrôle de son régime [...]"